
Orchestre de Paris – Esa-Pekka Salonen
Encadré par la précision quasi-picturale de Strauss et le souffle exaltant de Sibelius, le diabolique Deuxième Concerto de Bartók crépite sous l’archet de Renaud Capuçon !
Inspiré de poèmes inachevés de Nikolaus Lenau, Don Juan est un poème symphonique qui témoigne des dons prodigieux du jeune Strauss. Le caractère ombrageux et épique de l’Hidalgo, mais aussi la volupté et la séduction qui l’accompagnent, sont rendus par un langage orchestral d’une prodigieuse virtuosité, entre jeux d’ombre et fulgurante énergie.
Pièce maîtresse du répertoire violonistique, le Deuxième Concerto de Bartók fut pour sa part composé par Zoltán Székely à partir d’août 1937. Malgré sa forme classique en trois mouvements, il obéit entièrement à un principe de variation, exigeant de l’interprète des prouesses en apparence contradictoires : fusionner avec un orchestre dont l’écriture possède une densité symphonique, et rendre en même temps justice à une partie soliste d’une effrayante virtuosité, dont l’expressionnisme, allant jusqu’à la violence, exige un engagement absolu.
Gorgée d’une énergie lyrique galvanisante, qui la fit souvent qualifier de “cosmique”, la Cinquième Symphonie de Sibelius marque l’entrée du compositeur dans la maturité. Elle se compose de trois mouvements, dont le dernier comprend le thème dit de “l’appel du cygne”, plus tard cité par Leonard Bernstein ou John Coltrane.